Carnet de notes des conférences sur l'art de JM FREY
L’art comme ouverture au monde
- L’art consisterait en une transformation de la matière par l’homme, par la conscience de l’homme. De fait penser l’art c’est penser l’homme.
- L’art montre le réel !
- L’artiste diffère de Dieu qui produit ex nihilo. La production artisanale et artistique s’avère être une production du corps et de la conscience de son créateur. L’art met en jeu le corps dans son ensemble …
- L’illusion du mauvais philosophe qui oublie le corps au profit de l’esprit. L’oubli du corps se retrouve lors de la jeunesse, dans l’oubli de la santé, etc..
- La main de l’homme est l’outil des outils.
- La spécialisation des fonctions de l’homme est une violence faite à son caractère généraliste.
- Slogan= le cri d’un clan
- « Je fais mais faisant ce que je fais je ne sais pas comment j’ai fait ce que je fais » ceci illustre la conscience d’un savoir expérimental à différencier d’un savoir pur. C’est d’une « inconscience du savoir » que résulte la réalisation de certains objets.
- Produire sans conscience est égale à la mort de l’art. (21septembre 2017 JM FREY)
- L’artiste par sa création diffère de Dieu et il se démarque de la nature.
- Toute forme de production artistique requière l’animalité et la conscience de l’homme. Ce qui est en jeu c’est le rapport au monde, cette modalité singulière d’un rapport au réel propre à l’activité qui est la mienne.
- Les objets conçus par les artisans ou dans l’industrie ont pour fonction d’être utiles, d’être utilisés, d’être usés et donc d’être détruits. Ils ne sont pas conçus pour durer (objets industriels dont l’obsolescence est programmée) à la différence des objets d’arts conçus pour être contempler (on le laisse intact). Le mode du réel se caractérise par une destruction, une modification du réel par le travail. Dans l’art ce n’est plus la main qui est importante ce sont les sens (on arrête de faire dans le sens de produire/consommer).
- Consommer/consumer. Destruction/production/innovation/consommation entraine la croissance. Produire et consommer comme si agir c’était toujours faire puisque faire c’est transformer. A contrario « je laisse les choses intacts et je me laisse intact ».
- Prosopopée avec l’œuvre d’art (dialogue avec l’objet) différent de la consommation de l’objet.
- Rêver, méditer c’est le mouvement d’une expansion ou d’une contraction comme les mouvements d’une respiration (Rousseau Les rêveries du Promeneur solitaire)
- Bergson : ce qui définit l’âme c’est la durée lente.
- L’œuvre d’art apparait comme un objet singulier qui demande une période de contemplation, il faut donner de son temps pour rencontrer une œuvre, ce temps donné nous rapporte à la durée et ce faisant l’art s’adresse à l’âme. Mais pourquoi s’arrêter, pourquoi contempler une œuvre d’art ? donner de son temps alors qu’il est précieux, sérieux…pourquoi ? parce que pour l'oeuvre « je suis la plus belle ! »
- La beauté, nous constatons une objectivité du beau ! le discours sur la beauté est relatif et non la beauté. L’œuvre d’art par la contemplation nous fait faire l’expérience de la beauté. (28 septembre 2017 JM FREY)
- L’artisan fait un bel objet pour qu’il intègre un environnement, il a une fonction utilitaire mais aussi de décoration, il ne « jure » pas dans cet l’espace qui lui est attribué. L’artiste au contraire attire le regard par son œuvre en sortant du cadre social. L’œuvre d’art est faite pour être contempler, pour attirer le regard, pour choquer.
- Après le choc de la guerre de 1914 les artistes renoncent à la beauté, Fernand Léger décris l’expérience de la guerre comme un univers cubiste, une déconstruction des corps,
- Qu’est-ce qu’il a de commun entre McCarthy et Michael Ange ? Quel est le message transmis dans l’art ? Est-ce la mission de l’art de transmettre des messages ? La propagande, la publicité, la politique suffisent non ? Autrement dit la mission de l’art est-elle de transmettre des messages ? Il semble que non, on se fout du message de l’artiste, ce qui importe c’est le travail de la forme sensible, ce qui nous intéresse c’est la représentation originale voir nouvelle du réel !
- L’œuvre d’art par la contemplation provoque quelque chose, une émotion, de la passion au sens de passif, etc… des effets plaisants ou pas.
- L’art n’est pas du concept, il se donne à voir par la forme sensible.
- L’art moderne, contemporain déconstruit la beauté depuis la première guerre mondiale, les artistes ne cherchent plus la beauté comme étant un art bourgeois obéissant à des règles qu’ils ont essayées de dépasser et de fait abandonnées mais pour autant les démarches artistiques contemporaines sont relatives à une beauté dont ils se sont éloignées. Et bien souvent paradoxalement cette révolution égalitaire aboutit à une forme d’élitisme dans la mesure ou il faut être initier pour aborder ces œuvres.
- L’art contemporain =révélation, dénonciation et une déconstruction du beau.
- Les formes de l’art plus anciennes venaient dans haut, de l’esprit, de Dieu après la révolution de l’art il y a eu une inversion, l’art vient du bas du corps.
- L’art était singulier, Andy Warhol a produit des œuvres par série, plusieurs Marilyn Monroe etc…a encore une inversion de la thématique artistique.
- L’art est toujours une représentation et de fait elle nous éloigne de la nature, c’est un objet de culture.
- La beauté est un plaisir désintéressée (d’après Emmanuel Kant).La contemplation d’une œuvre d’art un plaisir « comme si » elle était universelle. Un plaisir esthétique de l’âme et l’éternité n’y ajouterait plus rien.
- Lors de la contemplation de l’art nous sommes libres d’aimer, d’apprécier ce serait une expérience de fraternité. (05/10/2017 JM FREY)
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